Les aides informatiques au diagnostic en ligne en odonto-stomatologie
Les praticiens sont confrontés dans leur activité à réaliser des diagnostics en dermatologie buccale, sans pour autant avoir une parfaite connaissance dans ce domaine. A quelles aides informatiques peuvent-ils avoir recours?
Les aides informatiques au diagnostic en ligne en odonto-stomatologie
par le Dr Dominique KEISSER.
L’informatique occupe une place de plus en plus importante dans l’activité médicale y compris dans notre domaine de l’odontostomatologie. Elle nous facilite déjà (en principe !) les tâches administratives comme la gestion et le classement des dossiers patients, la rédaction lisible d’ordonnance, la comptabilité, tâches que l’on pourrait considérer comme secondaires !
Sans que nous en ayons pleinement conscience elle est aussi primordiale dans les progrès techniques liés à notre spécialité comme la réalisation des radiographies numériques et surtout la possibilité de réalisation des scanners ou des cone beam, éléments devenus essentiels et indispensables, faisant évoluer non seulement les diagnostics mais aussi les possibilités thérapeutiques (implantations dans des sites à risques).
A lire aussi :
Relever le défi de la stérilisation selon les recommandations actuelles
Intérêt du cone beam dans l'art dentaire
Intérêt du guide chirurgical dans la pratique implantaire
Il est un domaine où l’informatique tarde à apparaitre dans notre pratique courante, il s’agit des aides informatiques aux diagnostics.
Le site MEDIKIZI.com (sur abonnement) ouvre la voie en proposant des aides aux diagnostics en dermatologie buccale et pour éviter les interactions médicamenteuses dans nos prescriptions habituelles.
L’AIDE AU DIAGNOSTIC EN DERMATOLOGIE BUCCALE reprend la démarche intellectuelle diagnostique effectuée au fauteuil. C'est-à-dire une analyse de l’aspect de la lésion observée (bourgeonnant, plan, ulcération, desquamatif), puis par la couleur associée (blanchâtre, rouge, noir/bleu/brun ou blanc/rouge – fig 1) :
Fig 1 Aspect plan - muqueuse blanchâtre 1
La combinaison de l’aspect et de la couleur amène à des hypothèses diagnostiques qui seront étayées par des photos bibliographiques (environ 300 photos – Fig 2) – Voir démonstration gratuite sur le site MEDIKIZI.com
Fig 2 Lichen plan buccal 1 (11 photos de cas cliniques)
Cette aide accessible aussi bien aux Chirurgiens Dentistes qu’aux Stomatologistes et Chirurgiens maxillo-faciaux devrait permettre d’éviter des consultations, biopsies ou traitements inutiles, souvent provoqués par un manque de connaissance et d’expérience de la majorité de nos professions dans ce domaine (combien de fois des patients ont été envoyés à un spécialiste pour des amygdales linguales, des langues géographiques voir des papilles du V lingual ?).
Il devrait surtout permettre d’éviter des retards diagnostics dans des pathologies à pronostic majeur : il se passe encore trop souvent 6 mois avant qu’un diagnostic de carcinome épidermoïde ne soit posé par manque de connaissance et d’expérience des premiers praticiens consultés. Contrairement aux ouvrages connus dans ce domaine, cette aide informatique à l’avantage d’être utilisable directement au fauteuil et discrètement à l’aide d’une tablette dont les qualités d’image sont excellentes (plusieurs praticiens peu expérimentés ont ainsi déjà évoqué des diagnostics rares comme des pemphigus ou un zona buccal alors qu’ils n’en avaient jamais vus au préalable).
La dermatologie buccale se prête particulièrement bien à ce type d’aide car c’est un domaine où les consultations sont rares, la formation succincte et souvent ancienne, facteurs qui favorisent grandement les hésitations et les incertitudes !
Une deuxième voie explorée par le site MEDIKIZI.com est celui des INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES de nos prescriptions habituelles avec les médicaments déjà pris par le patient.
Soyons réalistes ! Qui a déjà entendu parler des inhibiteurs du CYP 3A4 et des substrats à risque de ce dernier ? Combien de praticiens connaissent l’influence éventuelle de nos prescriptions habituelles sur ces substrats à risque ?
Il faut bien reconnaitre que notre formation dans ce domaine a été bien insuffisante et que peu de praticiens sont conscients des risques et des conséquences des interactions médicamenteuses pouvant être provoquées par des prescriptions d’apparence anodine.
Or le Ministère de la Santé signale environ 10 000 morts par an causées, de façon générale, par les interactions médicamenteuses ! Il ne faudrait surtout pas penser que nos professions ne sont pas concernées ! Une étude approfondie du thésaurus des interactions médicamenteuses de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments) révèle les possibilités d’interaction, de bénignes à graves, dans de nombreuses prescriptions en odontostomatologie. Par exemple risque potentiellement mortel entre les
macrolides et la colchicine, risque d’insuffisance rénale aiguë entre les inhibiteurs de l’enzyme de conversion et les anti inflammatoires chez le sujet âgé ... etc.
L’analyse est déjà ardue lorsque le patient prend déjà 1 ou 2 médicaments (qui se souvient avec certitude des interactions possibles de chaque médicament !) ; il devient quasiment impossible, sans aide extérieure, lorsque le patient est poly médicamenté, comme on le rencontre de plus en plus souvent avec le vieillissement de la population. Vieillissement qui rend les patients d’autant plus sensibles et vulnérables aux risques d’interactions médicamenteuses !
Le site MEDIKIZI.com (sur abonnement), d’une utilisation extrêmement simple, va permettre, à l’aide d’un tableau récapitulatif et après avoir rempli au préalable la liste de tous les médicaments pris par le patient (Voir Figure ci-dessus), de mettre en perspective les différentes interactions obtenues avec les médicaments de prescription habituelle en odonto-stomatologique, ainsi que leur gravité potentielle (précaution d’emploi, pas recommandé, contre-indiqué – Fig 3) et une brève explication du type d’interaction pour pouvoir analyser au mieux le rapport bénéfice/risque.
Ainsi, il sera aisé au praticien de choisir un médicament dénué d’interaction avec ceux déjà pris par le patient ou de choisir un médicament présentant le risque moindre.
Par exemple un patient qui prendrait de la COLCHICINE et du ZYLORIC et qui nécessiterait une antibiothérapie, pourrait prendre des dérivés de la pénicilline qui présentent un simple risque accru de réactions cutanés plutôt qu’un macrolide à risque potentiellement mortel.
Principe actif générique |
Nom des médicaments |
|
|
Indications AMM |
|||
---|---|---|---|---|---|---|---|
COLCHICINE |
COLCHICINE - COLCHIMAX |
|
|
|
|||
ALLOPURINOL |
ZYLORIC |
|
HYPERURICEMIE – GOUTTE – LITHIASE URIQUE - HYPERURATURIE |
Fig 3
En conclusion, n’en déplaise à certains, les capacités de stockage de l’information de l’informatique est largement supérieure à celle de notre cerveau, sans en plus présenter de perte de mémoire lorsque ces informations ne sont utilisées que de façon épisodique. Il ne s’agit pas d’abdiquer devant la machine mais d’utiliser ses performances pour améliorer nos compétences pour le plus grand bien de nos patients et la satisfaction du travail bien fait.
Le site MEDIKIZI.com est le premier, dans notre domaine, à apporter une aide informatique dans le domaine des diagnostics. Il faut simplement l’utiliser comme un outil supplémentaire, au même titre que l’on utilise les instruments chirurgicaux les plus récents ou l’imagerie du vingt et unième siècle.
Possibilité d’accès pendant UN MOIS GRATUIT (sans engagement) contactez-nous à : keisserd@gmail.com
Dr Dominique Keisser Stomatologiste ex attaché à l’Hôpital Saint-Louis Paris