Simplifier la deuxième séance en implantologie : Utilisation du shuttle

Aujourd’hui il est possible d’utiliser des implants plus courts, des diamètres plus restreints et des méthodes moins invasives lors de la séance de pose. Pouvons-nous aujourd’hui aller un peu plus loin concernant la deuxième séance ?

Axe de réponse en images…

Auteur :
Dr Armin Nedjat
Chirurgien-dentiste à Francfort , concepteur de la méthode MIMI
Par le Dr Armin Nedjat

 

 

Auteur : Dr Armin Nedjat. Chirurgien-dentiste à Francfort , concepteur de la méthode MIMI.

Proposer un traitement de qualité, le moins contraignant possible, abordable, moins douloureux, redonnant fonction et esthétique au patient ; voici la liste non exhaustive du cahier des charges que nous pouvons avoir en tant que chirurgien-dentiste. Aujourd’hui il est possible d’utiliser des implants plus courts, des diamètres plus restreints et des méthodes moins invasives lors de la séance de pose. Pouvons-nous aujourd’hui aller un peu plus loin concernant la deuxième séance ? Axe de réponse en images….

Un peu de théorie pour commencer : qu’est-ce que le shuttle ?

Le shuttle traduit littéralement par  navette a été initialement conçu pour des raisons mécaniques : la paroi d’un implant de 3.5 de façon générale étant d’environ 0.4 mm, un torque de plus de 30/35Ncm pouvait quelque fois déformer légèrement le filetage interne de l’implant conduisant plus tard à d’éventuels dévissages de piliers. Le but a donc été de concevoir une navette qui formerait avec le corps de l’implant une connexion conique (9.5°) et qui lors de l’insertion (puisque déjà montée sur l’implant : Fig.1) serait intermédiaire entre le porte implant et le corps de l’implant (Fig.2). Mais l’avantage de cet intermédiaire réside également dans le fait qu’il ne forme quasiment pas de micro-espace avec le corps de l’implant (entre 0 et 0.6 microns) si bien que l’on se retrouve dans une situation similaire à un monobloc (pas de contamination du corps de l’implant pendant l’ostéointégration). L’empreinte se réalisant au-dessus de cette partie (shuttle en transmuqueux : Fig.3 et 4)  , il est désormais possible lors de la seconde séance de réaliser une empreinte sans démontage , sans PEI et sans anesthésie supplémentaire grâce à un système de transfert en PEEK clipsé directement dans le shuttle ( Fig.5 et 6).C:\Users\fanny\AppData\Local\Microsoft\Windows\Temporary Internet Files\Content.Word\1.jpg


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Cas d’une 36

Un jeune patient a reçu un implant en 36 posé selon la méthode MIMI-Flapless. Au terme de la pose et après la radiographie de contrôle un conformateur gingival appelé gingiva-clix (zircone) est clipsé au-dessus du shuttle( Fig.7). Huit semaines après la pose (empreinte réalisé lors de la semaine précédente), le shuttle est dans un premier temps retiré laissant apparaitre une cicatrisation des tissus mous satisfaisante (Fig.8).  La vis à l’intérieur du shuttle (étant également la vis de fixation du pilier) est dévissée(Fig.9) puis le shuttle est démonté à l’aide d’un outil spécifique (Fig.10). Le pilier est retiré du modèle (Fig.11) est enfin fixé en bouche (Fig.12 et 13). Dans le cas présent une clef de positionnement a été utilisée. À ce stade c’est donc la première fois que le l’implant est exposé. Le pilier une fois fixé, la couronne est scellée à l’aide d’un cément type ImplantLink (Fig.14 et 15).

 

Se rapprocher de la gestion d’un monobloc sans les inconvénients d’émergences importantes lors de l’ostéointégration peut donc être un axe intéressant pour optimiser nos traitements lors de la phase prothétique. Un avantage significatif tant pour le patient (moins de temps au fauteuil et une seule anesthésie à la première séance) que pour le praticien (simplification du protocole).

 

Parution Lettre de la Stomatologie 62 - Juin 2014