Les praticiens parlent du Cerec et du cone beam Galileos et Orthophos XG3D de Dentsply Sirona
LS a interviewé pour vous trois praticiens utilisateurs du Cerec, du cone beam Galileos 3D et Orthophos XG3D de Denstply Sirona : Dr Dinahet Bertrand, Dr Lafon Michel, Dr Philippe Martin. Ils ont testé pour vous la Galileos 3D et l'Orthophos XG3D de Sirona ainsi que le guide implantaire Galaxy.
Dentsply Sirona Dental System a choisi de donner la parole à trois praticiens qui sont équipés du CEREC et de l’Orthophos XG3D. Ils nous font part de leur expérience et de leur pratique au quotidien du cone beam, de l’usinage au cabinet et du couplage de ces deux technologies.
De quand date votre collaboration avec la société Sirona Dental System ? Est-ce que cette collaboration a été progressive? Que vous apporte cette société au quotidien ?
Bertrand Dinahet (B.D). : J’ai commencé à travailler avec Sirona Dental System avec des capteurs radio et du petit matériel. En 2004, j’ai acheté l’Orthophos 2D pour pouvoir réaliser moi-même les panoramiques dentaires. Ensuite, je me suis équipé avec mon associé du Cerec il y a deux ans et demi. Six mois plus tard, j’ai décidé avec mon associé d’acquérir l’Orthophos XG3D pour cesser d’envoyer les patients chez un radiologue, réaliser les scanners dentaires plus facilement au cabinet et s’équiper d’une imagerie 3D. J’avais déjà pu tester la force et l’avance technologique du Cerec de Sirona. Mon dépôt dentaire Arcade Dentaire à qui je suis fidèle depuis le début de mon activité est aussi dépositaire de la marque Sirona. Je me suis donc naturellement tourné vers l’Orthophos XG3D, mon souci étant de pouvoir réaliser des clichés en 2D (panoramique) ou en 3D.
Ma collaboration avec Sirona Dental System a donc effectivement été progressive. Aujourd’hui, mon cabinet a été véritablement révolutionné depuis le couplage cone beam 3D - Cerec.
Sirona Dental System apporte énormément de choses au cabinet et dans la relation avec mes patients.
Michel Lafon (M.L.) : En 2006, je m’équipe du CEREC 3D après avoir longtemps hésité sur l’acquisition du CEREC 2. Depuis 2007, je suis devenu formateur CEREC. Nous avons fondé une association de formateurs CEREC agréés par Sirona pour la formation des confrères sur le système. Nous sommes douze formateurs répartis sur l’hexagone et membres d’E-Dentisterie. Nous nous occupons de la formation initiale des confrères qui se déroule pendant deux jours dans leur région mais aussi des formations plus avancées avec des modules de plusieurs jours de formation sur des thèmes bien spécifiques. Enfin, nous organisons un congrès annuel alternativement sur le territoire et à l’étranger. Sirona pensait éventuellement reproduire le même concept pour les acquéreurs de cone beam.
Ensuite, j’ai acheté en 2010 l’Orthophos XG3G, avec un champ de 8*8 cm. La passerelle unique entre le CEREC et le cone beam m’a encouragé à poursuivre ma collaboration avec Sirona pour cet achat. Cet appareil était également le moins ionisant pour mes patients de plus en plus sensible à ces paramètres dans leur traitement et donne malgré tout une précision de lecture très correcte.
Philippe Martin (P.M.) : J’ai acheté le CEREC il y a cinq ans pour gérer toute la production des prothèses de A à Z sans faire appel à un prothésiste. C’est aussi pour moi une façon de me différencier et ceci dans un concept bio puisque le CEREC permet de travailler en tout céramique et ne plus avoir de métal en bouche. L’évolution récente avec toutes les nouvelles possibilités offertes par ce système (ponts, piliers implantaires) ne font que confirmer la validité de l’option que j’avais choisie alors.
J’ai cherché à m’équiper d’une imagerie 3D à la dernière rentrée scolaire pour mon activité implantaire. Je me suis tout de suite tourné vers l’Orthophos XG3D de Sirona qui a un lien exclusif avec le CEREC. Pour moi, choisir l’Orthophos de Sirona, c’était choisir un partenaire dentaire important et reconnu. J’ai opté pour le champ de 8*8 cm de l’Orthophos, qui me suffit amplement.
J’ai suivi une formation adaptée à l’imagerie cone beam quand j’ai acquis la machine. Aujourd’hui, je connais mes machines et je me débrouille tout seul. Mais, au départ, mon distributeur était mon interlocuteur en cas de besoin. Aujourd’hui encore, je sais que je peux compter sur lui à tout moment et sur tous les sujets liés à la chaîne numérique Sirona.
Pourquoi avez-vous choisi de vous spécialiser en implantologie?
B.D. : Je suis un omnipraticien mais j’ai souhaité me former, et j'ai commencé à poser des implants en 2006 après avoir suivi un DU d’implantologie à l’Université de Rennes pendant deux ans.
Aujourd’hui, je pose environ cent implants par an et je veux continuer à tout faire, c’est à dire non seulement poser l’implant mais aussi poser la prothèse. Du coup, le couplage avec le CEREC me permet de tout gérer de A à Z de façon idéale dans la chaine numérique globale. Je fabrique directement la dent dans un bloc en céramique dans une complète autonomie après avoir posé l'implant
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M.L. : Je suis omnipraticien et je pratique l’implantologie depuis 1988. Je pose grâce à mon réseau de correspondants entre 150 et 200 implants par an, mais mon activité est également très orientée vers la prothèse fixe et les réhabilitations esthétiques grâce au CEREC.
P.M. : L’implantologie est une partie de mon activité qui m’intéressait particulièrement. Je voulais offrir à mes patients la palette de soins la plus large possible et ne pas avoir à déléguer une partie du traitement, ce qui est frustrant pour le praticien et déstabilisant pour le patient qui doit changer d’adresse. Et cette activité s’est beaucoup développée depuis l’acquisition de l’Orthophos. Je posais autour de 30-40 implants par an avant mon acquisition de l’Orthophos.
J’en ai posé autant sur les deux derniers mois et ceci fait suite à l’acquisition de la machine.
L'imagerie de Sirona Dental System est combinée avec des logiciels de planification et avec l'usinage grâce au CEREC. C'est ainsi qu'elle peut être qualifiée d'imagerie quatrième génération. Utilisez-vous cette combinaison? Comment? Faites-vous des économies grâce à cette intégration?
B.D. : J’utilise régulièrement la combinaison entre le CEREC et l’Orthophos XG3D :
· je prends avec le CEREC l’empreinte optique de la mâchoire des patients
· en parallèle, je réalise un cliché 3D de l’édententement du patient.
Ensuite, je combine la mâchoire virtuelle avec le cliché l’édentement afin de trouver l’implantation idéale et la couronne idéale. Le scanner est facturé au patient, ce qui permet d’amortir le prix de la machine en plus des clichés panoramiques classiques .
Le CEREC Guide coûte environ 40€ , donc peu cher, et permet de piloter la chirurgie implantaire avec un maximum de précision.
Cette combinaison permet d’effectuer des économies.
M.L. : Je prends l’empreinte numérique grâce au CEREC, ce qui me permet de faire une construction à l’idéal sur le modèle numérique. Je transmets cette construction idéale à l’Orthophos. La surperposition des dents (la dent édentée et la dent virtuelle) positionnel’implant de façon idéale. Ensuite, je choisis entre deux options : soit j’envoie les empreintes numériques ou physiques à la société SICAT partenaire de Sirona pour la fabrication d’un guide chirurgical , soit je décide de ne pas passer par le guide SICAT et j’ai recours directement au guide du CEREC usiné directement dans l’unité d’usinage MCXL.
P.M. : J’utilise effectivement avec bonheur la liaison entre le CEREC et l'Orthophos, mais je ne fais pas d’économie pour autant (les économies d’échelle sont pour ceux qui posent beaucoup d’implants). J’utilise deux guides implantaires SICAT ou CEREC unitaire qui passent par l’Orthophos. Je simule la pose implantaire par le CEREC en modélisant les dents à remplacer. J’injecte le fichier dans l’Orthophos XG3D et optimise la position de l’implant par rapport à cette simulation. Cela limite fortement le risque d’erreur. Aujourd’hui, je me lance avec bonheur dans certains cas compliqués que je n’aurais jamais pu réaliser sans guide implantaire et sans l’Orthophos.
En quoi l'imagerie 3D de Sirona change t-elle la précision de votre pratique?
B.D. : L’imagerie 3D permet d’expliquer le diagnostic et de montrer beaucoup de choses au patient. Avec cet équipement, je suis plus sûr et le patient est rassuré. Le devis implantaire est plus facilement accepté. Le logiciel GALAXIS implant permet de tout prévoir. L’implant est posé de façon optimale avec le maximum de précision. Cela change tout.
J’utilise l’Orthophos dans beaucoup d'indications : dents ectopiques, surnuméraires , extractions des dents de sagesse avec un nerf dentaire proche, anatonomie des dents en endodontie, visualisation des sinus, foyers, infectieux et kystes apicaux et chirurgie pour la planification implantaire.
M.L. : Je recours fréquemment au guide chirurgical sauf dans les cas très simples pour parvenir au maximum de précision. La pose de l’implant est optimisée, sécurisée. Le patient se sent sécurisé.
J’utilise l’Orthophos XG3D également pour :
les dents de sagesse incluses pour la sécurité par rapport aux obstacles anatomiques
l’endodontie pour la visualisation de la configuration canalaire
et la recherche de canaux accessoires
P.M. : L’imagerie 3D de Sirona change par le degré de précision et la fiabilité des empreintes numériques. Les empreintes numériques données par le CEREC sont qualitativement incomparables par rapport aux empreintes classiques. L’ensemble du process permet vraiment la réalisation d’une belle prothèse. En implantologie, la simulation 3D permet de pousser plus loin le positionnement implantaire en fonction de la réalisation prothétique souhaitée et ainsi d’optimiser le résultat esthétique et fonctionnel final.
Que vous apporte l'imagerie 3D de Sirona dans votre relation avec vos patients?
B.D. : J’utilise un grand écran pour plus de clarté pour mes patients. Le patient visualise tout et comprend tout. L’outil CEREC et l’Orthophos impressionnent les patients donc influencent l’image du cabinet. L’acceptation du devis est facilité.
M.L. : Le CEREC avec son usinage, l’orthopentommogramme et maintenant le cone beam donnent une image moderne du cabinet et la qualité du plateau technique. Toutes ces technologies impressionnent les patients.
P.M. : Je montre systématiquement les clichés aux patients et la simulation implantaire. Le patient est en confiance. C’est important. Par ailleurs, je peux même montrer d’autres simulations à l’écran de cas similaires.
Auriez-vous un message particulier à passer à vos confrères?
B.D. : L’investissement est important. Mais à l’avenir, avoir la 3D dans nos cabinets va devenir indispensable pour le confort du patient et du praticien. L’image du cabinet s’en ressent en positif.
M.L. : Il ne faut pas avoir peur de l’évolution de la profession. Il ne faut pas hésiter à rejoindre le train en marche. Je ne connais aucun confrère qui n’a pas retrouvé son investissement. Mais la 3D, c’est aussi un outil de diagnostic décisif, et très important pour la relation avec les patients.
P.M. : Je ne pourrais que faire partager mon enthousiasme.