Biostimulation laser et harmonie tissulaire

Pourquoi la biostimulation par laser favorise la recontruction osseuse, la cicatrisation et l'harmonie cellulaire?

Pour une meilleure compréhension des effets sur les tissus vivants.
Auteurs : Hubert GUILLEMANT, Gérard REY

 

 

La biostimulation laser produit sur le métabolisme cellulaire une réaction comparable à la photosynthèse : une énergie lumineuse est transférée à la cellule pour stimuler ses fonctions métaboliques induisant plusieurs effets cliniques observables : antalgique, anti-inflammatoire, cicatrisant...

Ces effets parfois subjectifs sont encore mal compris. Plusieurs auteurs soulignent d’ailleurs que les effets observés des lasers en matière de biostimulation demeurent encore mal expliqués (Kujawa et al. 2004, Mochizuki-Oda et al. 2002).

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La lumière, source fondamentale d’énergie, est à la base de tous les processus vitaux.

Le rayonnement laser a pour particularité d’émettre un rayonnement ordonné, c’est à dire : cohérent, monochromatique et unidirectionnelle.

On trouve également des rayonnements cohérents à l’état naturel dans les cellules vivantes appelés biophotons.

De même, de récentes découvertes sur la structure de l’eau montrent que l’interaction de la lumière avec l'eau liquide génère des domaines de cohérence quantique lui permettant de jouer un rôle très actif dans le métabolisme des organismes vivants.

 

  1. Structure cohérente de l’eau.

 

Le comportement de l’eau a très longtemps été un mystère pour les physiciens car il présente certaines anomalies : l’eau bout à une température anormalement haute comparativement aux liquides similaires.

Les autres liquides augmentent en densité en devenant solides, tandis que la glace est plus légère que l'eau et flotte.

Aux températures ordinaires inférieures à 35°c, l'augmentation de la pression entraîne une diminution de la viscosité, ce qui est encore une fois en contradiction avec le comportement d'autres liquides (Kumar P. 2008).

 

Ces propriétés particulières de l’eau, sans lesquelles la vie n’aurait pas été possible, semblent avoir trouvé une explication grâce à la théorie de l'électrodynamique quantique de l'eau mise en avant par le physicien Italien Emilio Del Giudice.

L’interaction de la lumière avec l'eau liquide génère des domaines de cohérence quantique dans lesquels les molécules d'eau vont se maintenir proche de leur potentiel d’ionisation (Figure 1).

Cela produit un plasma d’électrons presque libres favorisant les réactions d'oxydoréduction, qui sont à la base du métabolisme énergétique dans les organismes vivants (Ho. M. W 2015).

 

Fig.1 : Formation de domaines de cohérence de 75 nm de large à l’intérieur desquels les molécules résonnent à l’unisson, séparés par des chaines de molécules d’eau incohérentes. Cette alternance d’eau cohérente et incohérente forme des vagues espacées de 100 nm (Madl P 2013).

 

Lorsque l’on met ensemble plusieurs molécules d’eau, les pôles négatifs des molécules (oxygène) ont tendance à s’approcher des pôles positifs (hydrogène) pour former un réseau. Ce réseau est instable et se réorganise sans cesse de façon aléatoire (incohérente) car les molécules se lient et se délient en permanence : c’est ce qui différencie un liquide d’un solide et c’est ce qui donne aux fluides leurs propriétés mécaniques: fluidité, cohésion, adaptation au conteneur, etc.

En présence de lumière, les molécules d’eau vont passer de l’état fondamental à un état excité proche du potentiel d’ionisation de l’eau.

La particularité de l’eau à l’état liquide est que ses molécules sont suffisamment proches grâce aux liaisons hydrogène pour piéger les photons de la lumière. Chaque photon émis spontanément va être aussitôt absorbé par une molécule voisine. Les molécules d'eau vont osciller entre état fondamental et état excité pour former des domaines de cohérence au sein desquels les molécules d’eau vont se maintenir proche de leur potentiel d'ionisation (Figure 2).

 

 

 

Fig.2 : Dans la vapeur les photons relaxés sont libérés tandis que dans l’eau liquide les molécules d’eau piègent les photons qui sont aussitôt absorbés par un atome voisin, pour former des domaines cohérents quantiques, dans lesquels les molécules d'eau oscillent entre état fondamental et état excité, proche du potentiel d'ionisation de l'eau (Henry. M 2014).

 

L’énergie nécessaire pour décomposer l'eau (H2O→2H++2e-+O) et permettre les réactions biochimiques est de 12,6 eV, ce qui est très élevé et nécessiterait un photon énergétique dans la région des rayons X, ce qui détruirait la vie.

Il y a plus de 50 ans que le lauréat du prix Nobel Albert Szent-Györgyi, le père de la biochimie a suggéré que l'eau au niveau des interfaces, telles que les membranes, existe dans un état excité, ce qui nécessite beaucoup moins d'énergie pour décomposer l'eau que dans l'état fondamental. L'oscillation cohérente qui se produit entre l'état fondamental et l'état excité se situe à 12,07 eV, juste en dessous du seuil d'ionisation de l'eau qui est à 12,60 eV (Figure 3). L’eau cohérente adopte une structure moléculaire particulière dotée de nouvelles propriétés : elle est réductrice et permet les transferts d'énergie dans les organismes vivants (Figure 4).

Fig. 3 :Lorsque les molécules d’eau sont suffisamment proches les unes des autres, l’eau se comporte comme la cavité résonnante d’un laser en piégeant les photons et en maintenant les molécules d’eau à un état excité correspondant à 12,07 Ev proche de son potentiel d’ionisation (Madl P 2013).

 

 

Fig.4 Modification de la structure et des propriétés des molécules d’eau lorsqu’elles sont excitées. (Henry. M 2011)

 

 

Dans les conditions ambiantes, l'eau est un mélange à peu près égal de domaines cohérents entourés par des domaines incohérents.

Les molécules d’eau cohérentes forment des cycles emprisonnant des zones de vide ou clusters (ce qui permet d’expliquer que la glace flotte). Ces clusters se comportent comme des cavités résonnantes en piégeant les photons.

Il se produit une dynamique cohérente dans le plasma entre un grand nombre de particules chargées et le champ électromagnétique produisant une transition de phase. Toutes les molécules d’eau oscillent à l’unisson entre deux configurations et se retrouvent autos piégées dans un volume de particules cohérent.

Ce nouvel état a un niveau d’énergie globalement plus faible que l’état antérieur désordonné. Ce différentiel d’énergie entre état cohérent et incohérent appelé « déficit énergétique » protège l’état cohérent de la destruction liée aux fluctuations thermiques (Arani R 1995, Madl P 2013).

 

L’alternance de domaines de cohérences et de chaines d’eau incohérentes est animée par des ondes appelées solitons. Les ondes solitons vont permettre de véhiculer de l’information et de la cohérence au travers de tout l’organisme pour maintenir son unité (Figure 5 et 6).

 

 

Fig.5:(A) Molécules d'eau «libre» capables de se lier aux autres par des liaisons hydrogène pour former des chaines. (B) Domaines de cohérence dans lesquels toutes les molécules oscillent à l'unisson, en prise directe avec un champ électromagnétique «auto-piégé » à une fréquence spécifique (Bellavite P et al. 2014).

 

 

 

 

Fig.6 : Alternance de domaines de cohérence et de chaines d’eau incohérentes animées par des ondes appelées solitons (Henry. M 2014).

Il faut envisager que les molécules d'eau ne soient pas uniquement reliées par des interactions électriques de type dipôle-dipôle ou par des liaisons hydrogène.

 

Les interactions entre les systèmes microscopiques (atomes et molécules) ne sont pas limitées aux «plus proches voisins» mais s'étendent sur des domaines de cohérence à l'intérieur desquels la matière (atomes, molécules, électrons et noyaux) oscillent en phase avec un champ électromagnétique macroscopique, de la même manière qu’un laser.

L’organisme vivant est en cohérence quantique et l'eau cristalline liquide joue un rôle dans la création et dans le maintien de la cohérence des organismes vivants, l’objectif étant de maintenir le système stable en regard des fluctuations thermiques (Bono. I 2012) (Arani R 1995).

 

Les Domaines Cohérents stabilisés fournissent de l'eau interfaciale en état « excité ».

Cela produit un plasma d'électrons quasi libres favorisant les réactions d'oxydoréduction à la base du métabolisme énergétique dans les organismes vivants (Bono. I 2012).

 

Les Domaines Cohérents peuvent également piéger des fréquences électromagnétiques provenant de l'environnement pour orchestrer et activer des réactions biochimiques spécifiques par le biais de résonance, un mécanisme de régulation précis du fonctionnement des gènes.

Dans une cellule, les molécules comme l’ADN ou l’ARN jouent le rôle de support d’information nécessaire pour que la vie s’exprime, tandis que l’eau avec son réseau de liaisons hydrogène fluctuant sur une échelle de temps de l’ordre de la picoseconde permet de «lire» et «comprendre» ce qui est écrit sur le support. La stabilisation de la phase quantique étant assurée via une interaction à trois partenaires: vide, molécules d’eau et lumière, impliquant un réseau fluctuant de liaisons hydrogène.

Un moyen évident d’action sur ces domaines de cohérence est d’utiliser des ondes de nature électromagnétique comme la lumière.

Les ondes électromagnétiques susceptibles d’influencer les domaines de cohérence couvrent donc tout le spectre infrarouge.

Incidemment, le rayonnement infrarouge terrestre dans lequel baignent tous les êtres vivants présente un maximum dans la gamme 900-1100 nm (Montagnier et al. 2015).

 

Del Giudice et ses collègues affirment que les zones d’exclusion de l'eau peuvent facilement être excitées et qu’elles sont capables de capter les champs électromagnétiques environnants pour produire une excitation cohérente dans les fréquences des champs externes. En retour, cela permet qu’un transfert d'énergie sélectif puisse avoir lieu (Bono. I 2012).

 

 

  1. Le rayonnement cohérent naturel cellulaire : les biophotons.

 

En 1922, Alexandre Gurwitsch observe que les cellules d’oignon se divisent et se multiplient lorsqu’ils se situent à proximité d’autres plans d’oignons. La multiplication cellulaire est bloquée si l’on interpose une plaque de verre. Par contre si l’on remplace le verre par du quartz la multiplication reste stimulée.

Le biophysicien sachant que le quartz laisse passer les ultraviolets contrairement au verre, en conclut que les cellules émettent un rayonnement ultraviolet capable de déclencher la multiplication cellulaire à distance.

Depuis cette époque d’autres physiciens comme Kaznacheev, Gariaev, Inaba, Popp, ont montré que chaque cellule qu’elle soit animale ou végétale émet en continu un rayonnement photonique cohérent lors de son métabolisme physiologique similaire au rayonnement émis par un laser. Cette émission est caractéristique du vivant et cesse à la mort de la cellule. On appelle ce rayonnement : rayonnement photonique ultra ténu ou émission de biophotons.

La particularité de ces biophotons est qu’ils constituent un rayonnement cohérent (Bajpai 1999).

 

L’existence des biophotons n’a pu être attestée que relativement récemment grâce à des moyens de détections ultra sensibles, en raison de la très faible intensité de ce rayonnement, de l’ordre de 1à 10 photons par seconde et par cm2 de peau (Tafur et al. 2010) (Popp et al. 1984) (Kobayashi 2014).

 

Ce rayonnement se situe dans une gamme de longueur d’onde visible et proche du visible (infra rouge et ultra violet) mais son origine est totalement indépendante du rayonnement infra rouge thermique.

 

Origine du rayonnement ultra ténu :

 

La principale source d’émission des biophotons provient des mitochondries et est élaborée par processus oxydatif des dérivés de l’oxygène ou de l’azote. La transition moléculaire singulet triplet de l’oxygène produit des photons ayant une longueur d’onde de 634,7 nm en passant à un état d’énergie plus stable (Figure 7) (Hossu et al. 2013, Rahnama et al. 2011, Rastogi A and Pospísil P 2010) (Popp F-A 2012).